PANORAMA 3

Grand rendez-vous annuel de l’institution, l’exposition Panorama permet de découvrir plus de 50 œuvres inédites, films, installations et performances, dans les domaines de l’image, du son et de la création numérique, réalisées par les artistes du Fresnoy.

L’objectif de cette troisième édition de Panorama est de tenter l’exposition d’un lieu de production, Le Fresnoy, à travers ce que l’on y produit, soit un cycle scolaire de deux ans fait de projets, d’épreuves, de réalisation d’objets, de films ou de spectacles… Ce projet se répartit en trois volets et aura recours à trois médiums différents, un catalogue, un site internet et une exposition. Il se concentrera autour de la notion de prototype, pour des raisons qu’il serait trop long d’expliquer ici, mais parmi lesquelles on peut retenir le rôle central joué par la technique (pratiques et discours) au sein de cette école. Selon moi, la seule communauté qui se dégage réellement des productions des étudiants du Fresnoy renvoie explicitement au lieu de production qui la génère, où l’aspect laborantin du travail effectué, la nécessaire ingénierie, les tests et les études de faisabilité, la manipulation de machines débouchent sur une ouverture de possibles esthétiques Il faut donc entendre  » prototype » dans la nécessaire rencontre d’une dimension technique (jusqu’alors peu ou pas maitrisée) avec un projet personnel, qui implique a priori chez chaque étudiant une prise de risque importante dans l’expérimentation, et place le projet de chacun dans un cadre à la fois contraignant et nouveau: On notera aussi, qu’à l’inverse de la notion d’œuvre, celle de « prototype  » insiste sur un développement des possibles et ne s’apprécie pas en termes de réussite ou d’échec selon les critères d’une esthétique pure.
Chaque médium retenu dans ce projet participera donc de la présentation de ces « prototypes  » et du travail (de la conception à la réalisation) effectué dans ce lieu de production. Le catalogue (disponible début juin) s’attachera à la publication d’éléments préparatoires du travail et posera explicitement également à travers ses deux textes d’introduction) la question du discours que l’on tient sur ce que l’on fait. Le site internet prendra le relais du catalogue pour enrichir la documentation des projets afin de poursuivre l’objectif qui consiste à montrer l’activité d’un lieu en mettant en relief la pratique de ceux qui y travaillent. Dans l’exposition, un important espace de documentation, d’archivage et de consultation sera mis à disposition des spectateurs où figureront catalogue, site, mais aussi dossiers et travaux divers, soit tous types d’éléments susceptibles de documenter un travail (de la littérature secondaire au croquis, de la version non réalisée aux lettres de demande…). En jouant sur l’esthétique professionnelle d’un salon, en multipliant les prospectus d’information, les trajets, les parcours et les lectures, cette exposition cherchera à son tour, à devenir une sorte de prototype.

Christophe Kihm

Les artistes

Andrès Bonifasi,  Siegfried Breger, Sylvie Chartrand, Xiaoxing Cheng, Anthony Danet, Alain Della Negra, Alexis Destoop, Céline Finidori, Benoit Forgeard, Maïder Fortuné, Eric Lin, Annie Macdonell, Arnaud Maudru, Emmanuelle Michaux, Luisa Quintavalle, Anne Rivollet, Loic Serot, Lee Show-Chun, Massimiliano Simbula, Christine Solai, Mylène Benoît, Mathieu Bouvier, Marie-Laure Cazin, Slavica Ceperkovic, Dominique Chila, Arno Fabre, Jérôme Fihey, Alex Geddie, Emmanuel Giraud, Laurent Grasso, Kim Hee Young, Laura Henno, Jiro Ishihara, Vimukthi Jayasundera, Natacha Kantor, Nora Martirosyan, Catherine Meyer-Baud, Ariane Michel, Samer Najari, Noëlle Pujol, Marlène Rabaud, Emile Soulier, Jérôme Thomas, Vincent Voillat 

Accompagné·es pour l’année 2001/2002 par : Aperghis, Tom Drahos, Malachi Farrell, Eugène Green, Tsaï Ming-Liang, Valérie Mrejen, Éric Poitevin 

Commissaires

Christophe Kihm

Partenaires de l’exposition